Dans le troisième épisode du balado, Marie-Claude Savard reçoit Geneviève Everell. À la suite de son enfance nomade et considérant l’instabilité de son environnement, elle était loin de penser à acheter. Aujourd’hui, la femme d’affaires est propriétaire d’une grande maison centenaire. Elle revient sur son histoire atypique et sur l’évolution de sa vision de l’habitation.
Geneviève Everell a réussi à créer une compagnie, à fonder une famille et à acquérir une propriété. L’entrepreneure a sans doute fait preuve de résilience, car la route pour y arriver a été semée d’embûches. Enfant, elle évoluait dans un tout autre univers.
« C’était beau chez nous, même si on n’avait pas grand-chose. C’était bien entretenu, mais on vivait de l’aide sociale. Ma mère consommait beaucoup. Ce n’était pas très enjoué, parce que j’avais un beau-père violent. Ça a dégénéré. On a déménagé souvent, puisque ma mère ne payait pas ses loyers. Ce n’était pas rare que j’arrivais chez nous et que les boîtes étaient faites ou carrément sur le bord du chemin. »
– Geneviève Everell
Geneviève Everell n’a jamais vraiment été attachée à un endroit. Elle n’en avait pas l’occasion, étant donné que sa famille et elle se déplaçaient sans cesse. Pourtant, elle voit le positif que ce contexte lui a apporté : « Ça a fait de moi une personne qui a de la facilité à entrer en contact avec les gens. J’aime le monde! J’ai fait treize écoles, pendant mon primaire », raconte-t-elle.
La situation ne s’est pas améliorée pendant son adolescence. Dormir sur un matelas coquille, par terre, ou habiter dans une piquerie : c’était sa réalité. Elle a ensuite pu voler de ses propres ailes et déménager en appartement, en emportant avec elle les souvenirs d’une enfance rocambolesque.
« Je ne me rattache pas à beaucoup de choses de ma mère, mais je me souviens que c’était une femme qui aimait recevoir et cuisiner. Elle cuisinait à merveille, avec le peu qu’on avait. J’ai voulu recréer quelque chose qu’elle n’a pas pu faire. »
– Geneviève Everell
Ce n’est qu’à l’âge de 30 ans qu’elle a considéré l’achat d’une maison. Une habitation réconfortante, aux planchers qui craquent et à l’âme déjà bien nourrie.
Visionnez la vidéo pour avoir accès à l’intégralité de son témoignage.
Article rédigé par Evelyne Chevrette